Histoire Talbot

C’est en 1902 que le nom Talbot entre dans le monde automobile, lors de l’association du constructeur A. Clément avec Lord Talbot.

En 1919, Clémént-Talbot fusionne avec la firme Darracq (spécialiste de la voiture de luxe) pour former le groupe Talbot Darracq, qui fusionne en 1920, avec la firme britannique Sunbeam, pour créer le groupe Sunbeam-Talbot-Darracq (communément appelé STD) établi en France et en Angleterre.

La crise économique provoque la mise en liquidation du groupe STD en 1933 puis, la reprise de la branche française par Anthony Lago et celle de la branche britannique par le groupe Rootes.

Les voitures construites à Suresnes prirent le nom de Talbot-Lago et adoptent de nouvelles dénominations : Minor, Major et Master. Après la guerre, la production reprend avec une nouvelle voiture issue des modèles de 1939 : la Talbot-Lago record.

En 1953 apparaît le coupé Grand-Sport 4,5 litres 6 cylindres, modèle français le plus rapide de l’époque . Du fait de son prix de vente astronomique, les ventes seront confidentielles (une quinzaine d’exemplaires seulement). Une nouvelle tentative de relance en 1955, avec le coupé 2,5 litres 4 cylindres de 120cv qui n’a pas plus de succès ( 50 exemplaires seulement). Talbot doit renoncer à la fabrication de ses propres moteurs et achète des moteurs V8 à BMW pour équiper son coupé qui prend la dénomination Talbot-Lago América. Malgré ce changement, la firme se trouve au bord du gouffre en 1958.

Une dernière tentative de rapprochement avec Maserati ayant échoué, Simca rachète l’entreprise en décembre de la même année. Le coupé Talbot est alors équipé du moteur V8 de la Chambord. Ce coupé devenu invendable, disparait en 1959.

Talbot renait !
En 1979, suite au rachat en 1978 par PSA des filiales européennes de Chrysler , le nom de Talbot est exhumé (ce nom faisait partie du patrimoine de Rootes depuis 1934 et de Simca depuis 1958).

Au milieu de l’année 1980, la situation de Talbot est jugée inquiétante. Des réformes s’imposent. L’usine de Poissy est constituée en une nouvelle société dite en nom collectif : « la SNC Talbot et Cie ».

Le contrat qui prend effet au 1er janvier 1981 est fixé pour trois ans. Durant l’année 1981, le marché continue à se dégrader. La production de Poissy est presque tombée de moitié en deux ans. Les variations d’activités, l’instabilité des horaires et des effectifs sont de plus en plus mal supportées. Lorsque la production reprend début 1982, la reprise de l’activité n’améliore qu’en partie l’ambiance dans les ateliers. Le 2 juin 1982, une agitation est signalée au début du système III qui assemble la Samba. C’est le début d’un conflit qui durant cinq semaines va bloquer Poissy et nécessiter l’intervention d’un médiateur désigné par le ministre du Travail « le Professeur Jean-Jacques Dupeyroux ». Après la reprise du travail des tensions subsistent dans les ateliers et le début de l’année 1983 voit revenir les questions concernant l’avenir du site et des emplois. Un plan de réduction des effectifs est déposé. Poissy est sous le choc et courant décembre naît le second conflit Talbot. Le personnel est mis en chômage partiel jusqu’au 2 janvier 1984. La reprise est difficile et le 11 janvier 1984 , l’usine de Poissy reprend le travail définitivement.

1984
La chute de volume des modèles Talbot entraîne le paradoxe suivant : la production des modèles Peugeot, 205 et 104 (81 000 véhicules) dépasse le volume des modèles Talbot (79 000 véhicules).

1985
Avec un coffre et hayon, à mi-chemin entre le bi et le tricorps, le projet C28 prend une importance capitale pour l’avenir de Poissy. Véhicule de milieu de gamme, il vise le segment qui représente 30% du marché européen.
Malgré les annonces effectuées, l’image de Talbot étant au plus bas avec une dégradation commerciale sans fin, la direction de PSA se résout à annoncer à la presse le lancement proche du nouveau véhicule sous le nom de Peugeot 309. L’annonce ne suscite pas de réactions parmi le personnel. La première Peugeot 309 sort du B3 le 28 juin 1985.

Le lancement commercial est effectué le 17 octobre 1985 à Deauville sous le slogan « C’est pas du cinéma ».
L’avenir de Poissy est assuré, les investissements mis en place, dont une tôlerie polyvalente, vont permettre à l’usine de Poissy d’être le Centre Pilote de la Peugeot 306..

Adieu Talbot
Plus aucun modèle n’utilise ce nom depuis 1986. La marque est encore aujourd’hui, la propriété du groupe PSA Peugeot Citroën.